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Guide pratique de l’accessibilité des contenus Web : Comprendre les WCAG

18 décembre 2023 by Amy Foxwell
Guide pratique de l'accessibilité des contenus Web : Comprendre les WCAG

Si votre organisation possède un site Web, celui-ci doit être accessible aux personnes en situation de handicap.

En effet, d’un point de vue éthique, vous avez pour responsabilité d’offrir un contenu accessible au plus grand nombre. De plus, rien ne justifie de négliger une part considérable de votre public.

Cette exigence d’accessibilité concerne aussi bien les sites Web publics que privés, et ce, que vous dirigiez une entreprise, un établissement scolaire, une administration ou tout autre type d’organisation.

Selon l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), plus d’un milliard de personnes dans le monde sont en situation de handicap. Et ce chiffre est peut-être en dessous de la réalité.

Des études publiées par la DREES ont permis de comptabiliser le nombre des personnes en situation de handicap en France. Notamment, en 2021, 6,8 millions (13 %) de personnes de 15 ans ou plus vivant à leur domicile déclarent avoir au moins une limitation sévère dans une fonction physique, sensorielle ou cognitive et 3,4 millions (6 %) déclarent être fortement restreintes dans des activités habituelles, en raison d’un problème de santé.

Cette proportion augmente avec l’âge, arrivant à 30 % parmi les personnes de 60 ans ou plus. En outre, 7 % de la population adulte âgée de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France est en situation d’illettrisme, soit 2,5 millions de personnes en métropole.

L’accessibilité numérique vise à améliorer l’expérience du plus grand nombre et couvre un large spectre de limitations fonctionnelles. Elle s’adresse, par exemple, aux profils d’utilisateur suivants :

  • Utilisateurs sourds ou malentendants
  • Personnes souffrant de déficiences visuelles
  • Personnes présentant des différences neurocognitives
  • Personnes souffrant de limitations physiques
  • Personnes atteintes de troubles mentaux
  • Personnes en situation d’illettrisme

Comment un site Web peut-il être accessible à tous ces utilisateurs ? Et comment pouvez-vous tester votre contenu pour vous assurer d’être sur la bonne voie ?

En fait, il vous suffit de suivre certaines règles établies.

Le Référentiel général d’amélioration de l’accessibilité (RGAA) permet de contrôler l’accessibilité d’un site et de ses contenus suivant les normes internationales de l’accessibilité numérique connues sous l’appellation de WCAG.

En France, le taux d’accessibilité d’un site est calculé en l’auditant au regard des critères du RGAA, qui définit une méthode technique et propose un cadre opérationnel de vérification de la conformité aux exigences d’accessibilité.

Elle comporte 106 critères de contrôle RGAA. Cependant cet article se focalise sur les Règles pour l’accessibilité des contenus Web (ou WCAG, pour Web Content Accessibility Guidelines) qui sont publiées par le World Wide Web Consortium (W3C), organisme international établissant également des normes pour les langages HTML et CSS.

Nous expliquons ci-après comment les WCAG peuvent vous aider à atteindre un plus large public et à améliorer votre conformité réglementaire.

Conformité aux exigences d’accessibilité : le rôle des WCAG

La loi européenne sur l’accessibilité (EAA) entrera en vigueur en juin 2025. Il s’agit d’une législation internationale dans le domaine de l’accessibilité numérique qui s’appliquera de manière beaucoup plus étendue.

Cela signifie que les entreprises opérant dans l’UE devront rendre accessibles numériquement, en se conformant aux normes d’accessibilité spécifiées dans l’acte, tous les sites web, e-commerce, et applications mobiles, et autres services numériques.

Cette conformité garantira une accessibilité totale et répondra aux besoins des personnes en situation de handicap, contribuant ainsi à une société plus inclusive et équitable.

Il existe déjà une législation en vigueur. En France, la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 a consacré le principe de non-discrimination et l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap.

Depuis 2012, tous les sites publics français, qu’ils appartiennent aux services de l’État ou aux collectivités territoriales sont soumis à l’obligation d’accessibilité.

Les lignes directrices WCAG définissent la manière dont le contenu Web peut être rendu plus accessible aux personnes en situation de handicap.

Les WCAG sont les seules directives d’accessibilité numérique reconnues au niveau mondial et les lois mentionnées ci-dessus sont basées sur les WCAG, même si elles n’y font pas directement référence. En outre, le W3C développe les WCAG en tenant compte de ces lois sur l’accessibilité et de celles d’autres pays. 

Autrement dit, en rendant votre site web, votre service ou votre produit conforme aux WCAG, vous vous mettez également en conformité avec la législation applicable.

Les WCAG se composent de « critères de succès » (satisfaits ou non), utilisés pour tester l’accessibilité numérique du contenu. Les règles sont conçues pour s’appliquer à presque tous les types de contenu en ligne, y compris les applications mobiles et les documents distribués sur le Web (comme des fichiers Adobe PDF).

Les critères de succès sont organisés selon trois niveaux de conformité. La « conformité » fait référence au respect volontaire des règles.

Voici les trois niveaux de conformité aux critères de succès des WCAG :

Schéma montrant les critères de succès pour les niveaux A, 2 A et 3 A des WCAG.
  • Le niveau A inclut les exigences les plus essentielles (et les moins strictes).
  • Le niveau AA inclut des critères supplémentaires. La plupart des sites Web doivent viser une conformité au niveau AA.
  • Le niveau AAA inclut les exigences les plus strictes. Il se peut que certains types de contenu ne puissent atteindre les critères de succès du niveau AAA.

Chaque niveau inclut tous les critères de succès du niveau inférieur. En d’autres termes, pour vous conformer au niveau AA des WCAG, vous devrez également respecter toutes les exigences du niveau A.

Législation internationale en matière d’accessibilité

De plus en plus de pays disposent de lois sur l’accessibilité : même si votre entreprise n’est pas implantée dans un pays, mais si elle y est active, vous êtes tenu de vous conformer à la législation applicable en matière d’accessibilité.

Toutes ces lois stipulent que les sites web publics et privés doivent être accessibles aux utilisateurs en situation de handicap :

  • La directive européenne (UE) 2016/2102 sur l’accessibilité relative à l’accessibilité des sites internet et des applications mobiles des organismes du secteur public est en vigueur depuis le 26 octobre 2016. L’Acte législatif européen sur l’accessibilité (EAA), qui s’appliquera dans toute l’Union européenne à partir de Juin 2025, vise à améliorer le fonctionnement du marché des produits et services accessibles, en supprimant les obstacles créés par des règles divergentes dans les différents États membres. Cette législation européenne, ainsi que la directive du Parlement européen relative à l’accessibilité des sites Internet, exige que les sites Web publics et privés soient accessibles aux utilisateurs en situation de handicap. En France, le RGAA permet de contrôler l’accessibilité d’un site et de ses contenus selon les normes internationales de l’accessibilité numérique, également connues sous l’appellation de WCAG. Le taux d’accessibilité d’un site est calculé en l’auditant en fonction des critères du RGAA, qui s’appuient sur les WCAG.
  • Aux États-Unis, l‘Americans with Disabilities Act (ADA) s’applique.
  • Au Canada, l’AODA (Accessibility for Ontarians with Disabilities Act) requiert que tous les sites Web publics répondent à la majorité des critères de succès du niveau AA des WCAG 2.0.
  • En Australie, dans le cadre du DDA (Disability Discrimination Act), similaire à l’ADA, le gouvernement a identifié le niveau AA des WCAG comme norme de conformité raisonnable.
  • En Corée du Sud, la loi sur la protection des personnes handicapées impose la conformité aux directives coréennes sur l’accessibilité des contenus Web, qui sont quasiment identiques aux critères de succès du niveau AA des WCAG 2.0.

Cette liste n’est pas exhaustive. Si ces lois (et les sanctions qu’elles imposent) varient selon les pays, les WCAG ne forment qu’un simple cadre pour l’amélioration de la conformité numérique.

Elles offrent également un outil puissant pour créer du contenu commercial inclusif : les sites Web accessibles sont généralement mieux placés dans les résultats de recherche et offrent à tous les utilisateurs en difficulté une meilleure expérience.

Le respect des WCAG consiste simplement à suivre les pratiques d’excellence de la conception de contenu Web et à tenir compte de l’expérience des utilisateurs en situation de handicap avec votre contenu.

Pourquoi l’accessibilité numérique est un avantage pour les entreprises

Comme nous l’avons expliqué plus haut, l’accessibilité numérique est un impératif juridique. Mais ce n’est certainement pas la seule raison de veiller à ce que votre site web, votre produit ou votre service soit accessible.

Plus votre site est accessible, plus votre marché s’élargit !

Logiquement, si les personnes en situation de handicap peuvent consulter votre site web, vous touchez également ces personnes.

Si vous veillez à ce que votre site soit conforme aux WCAG, votre portée sera bien plus grande. En tant qu’entreprise socialement engagée, vous souhaitez naturellement être accessible à tous. Mais les personnes non handicapées bénéficient également d’une meilleure accessibilité.

Vous aurez ainsi des clients satisfaits et fidèles.

Les quatre principes fondamentaux de l’accessibilité, piliers des WCAG

Maintenant que nous avons expliqué pourquoi les WCAG sont importantes, abordons leur principe de fonctionnement.

Les WCAG peuvent sembler impressionnantes au premier abord. Cependant, elles peuvent être subdivisées en courtes directives logiques, s’articulant autour de quatre principes fondamentaux.

En approchant chacun de ces éléments un à un, vous pouvez y voir plus clair et améliorer l’accessibilité de votre contenu de manière continue.

Les WCAG peuvent sembler impressionnantes au premier abord. Cependant, elles peuvent être subdivisées en courtes directives logiques, s’articulant autour de quatre principes fondamentaux.

Comme nous l’avons déjà mentionné, les personnes en situation de handicap peuvent souffrir d’une grande diversité de limitations fonctionnelles.

Certaines personnes atteintes de déficiences visuelles utilisent des logiciels de lecture d’écran. D’autres peuvent utiliser l’outil Loupe.

Les personnes souffrant de troubles neurocognitifs peuvent modifier les paramètres de leur navigateur pour afficher le contenu dans une police spécifique. Quant aux individus touchés par un handicap physique, ils peuvent privilégier l’utilisation unique du clavier.

Dans la mesure où les personnes en situation de handicap peuvent présenter une grande diversité de limitations fonctionnelles, comment un seul et même ensemble de règles peut-il améliorer l’expérience de chacune d’elles ?

Les critères de succès des WCAG s’articulent autour de quatre principes fondamentaux, posant les bases d’une conception axée sur l’accessibilité. Dès lors que vous respectez ces principes pour la conception de votre site Web, de votre application mobile ou de tout autre produit numérique, vous créez un meilleur contenu.

Ne négligez pas les principes de l’accessibilité. Ceux-ci vous aideront à comprendre et à appliquer les recommandations des WCAG. C’est en engageant votre entreprise à respecter ces principes que vous pourrez développer une stratégie durable.

Votre contenu doit être perceptible, utilisable, compréhensible et robuste. Vous trouverez plus bas une définition de chaque principe selon les WCAG ainsi que notre interprétation.

Schéma montrant les quatre principes de l'accessibilité : perceptible, utilisable, compréhensible et robuste.

1. Perceptible

« L’information et les composants de l’interface utilisateur doivent être présentés à l’utilisateur de façon à ce qu’il puisse les percevoir. »

Ceci signifie que votre contenu ne repose pas sur un seul type de perception sensorielle. Par exemple, si votre site Web inclut une vidéo sans sous-titres ou descriptions audio, cette vidéo n’est pas perceptible pour les personnes souffrant de déficiences visuelles.

2. Utilisable

« Les composants de l’interface utilisateur et de navigation doivent être utilisables. »

Les visiteurs doivent pouvoir utiliser votre site Web en employant les méthodes de leur choix. Par exemple, de nombreuses personnes utilisent uniquement le clavier (et non la souris) pour naviguer sur Internet.

Si votre site Web n’est pas accessible aux utilisateurs de clavier, alors il n’est pas utilisable par ces personnes. Votre site leur impose en effet une interaction qu’ils ne peuvent effectuer.

Pour obtenir des exemples de navigation au clavier, consultez le guide de l’accessibilité au clavier de l’outil de synthèse vocale webReader.

3. Compréhensible

« Les informations et l’utilisation de l’interface utilisateur doivent être compréhensibles. »

Imaginons que votre site Web soit accessible au clavier mais qu’à cause d’un code JavaScript malencontreux, les utilisateurs doivent appuyer sur la touche Entrée et non la touche Tab pour faire défiler les pages vers le bas.

Ceci pose un problème d’accessibilité, car cette méthode est inattendue pour les utilisateurs. Si vous ne leur fournissez pas d’instructions claires, ils ne peuvent pas comprendre comment utiliser l’interface.

Dans le meilleur des cas, ils seront simplement contrariés. Malheureusement, il se peut également qu’ils ne puissent pas reprendre le contrôle de leur ordinateur jusqu’à ce qu’ils devinent la commande correcte.

4. Robuste

« Le contenu doit être suffisamment robuste pour être interprété de manière fiable par une large variété d’agents utilisateurs, y compris les technologies d’assistance. »

Les technologies d’assistance sont des appareils et logiciels permettant aux personnes en situation de handicap d’utiliser Internet plus efficacement. Les logiciels de lecture d’écran, par exemple, convertissent le texte en paroles à l’aide de la synthèse vocale. Mais l’on pourrait citer de nombreux autres cas d’usage de cette technologie.

À l’aide de la synthèse vocale native, votre site Web, application ou produit peut toucher un public plus vaste. Prenez contact avec ReadSpeaker pour en savoir plus sur la synthèse vocale pour l’accessibilité numérique.

Le contenu est robuste s’il s’appuie sur un code et un balisage rigoureux.

Par exemple, si votre site Web repose sur du code JavaScript complexe, vous offrirez une meilleure expérience aux utilisateurs de lecteur d’écran si vous employez correctement le HTML sémantique et que vous observez la spécification WAI-ARIA (Web Accessibility Initiative – Accessible Rich Internet Applications).

Dans ce cas, votre site fonctionnera probablement aussi pour les personnes utilisant d’autres types de technologies d’assistance, y compris les moins courantes.

Comment appliquer les WCAG aux sites Web et applications mobiles

La meilleure façon d’utiliser les WCAG consiste à vous y reporter régulièrement lorsque vous concevez et développez votre contenu.

Si vous attendez que votre site Web soit publié pour commencer à réfléchir à son accessibilité, vous passerez plus de temps (et dépenserez plus d’argent) pour résoudre les problèmes.

Ceci dit, quelques étapes simples permettent d’améliorer l’accessibilité des sites Web déjà en ligne. Il existe également au moins un écueil courant à éviter.

Processus en 3 étapes pour améliorer l’accessibilité des sites Web (et une chose à éviter)

Lorsque vous débuterez vos recherches sur l’accessibilité des contenus Web, vous entendrez probablement parler d’éditeurs proposant des plug-ins d’accessibilité multifonctions, appelés « surcouches d’accessibilité ». Si ces éditeurs prétendent que leur produit peut résoudre tous vos problèmes d’accessibilité, vous devriez faire preuve de la plus grande prudence.

Il est préférable d’approcher l’accessibilité comme une philosophie globale de conception, plutôt que comme un « problème » qui pourrait être résolu par une solution unique. Certaines surcouches d’accessibilité peuvent même perturber les lecteurs d’écran et d’autres outils d’assistance, ce qui ne fait qu’empirer les choses.

Au lieu de rechercher une solution unique, vous avez tout intérêt à résoudre les problèmes d’accessibilité l’un après l’autre. Voici un processus en trois étapes permettant d’organiser au mieux votre initiative d’accessibilité numérique.

Étape 1 : Établissez l’inventaire de votre site.

Les problèmes d’accessibilité sont plus faciles à identifier si vous disposez d’une liste détaillée des pages, des fonctionnalités d’interface utilisateur et des ressources numériques de votre site. Cet inventaire vous aidera également à améliorer l’accessibilité de votre contenu par la suite.

Étape 2 : Testez la conformité de votre site aux WCAG.

Nous vous recommandons d’effectuer des tests fréquents pour évaluer le niveau de conformité de votre contenu aux WCAG. Une combinaison de tests automatiques et manuels sera particulièrement efficace. Pour plus d’informations, consultez notre chapitre Test de conformité du contenu aux WCAG.

Étape 3 : Ajoutez les fonctionnalités nécessaires pour éliminer les problèmes d’accessibilité.

Les tests vous éclaireront sur les aspects de votre site n’offrant pas l’accessibilité requise. Il existe de nombreuses façons de résoudre les problèmes, et autant de problèmes potentiels. Vous pouvez incorporer un outil de synthèse vocale facultatif. Vous pouvez enrichir votre site de différentes fonctions : agrandissement de texte, masques de page, synthèse vocale avec mise en surbrillance synchronisée, etc. Vous devrez peut-être aussi employer une approche manuelle et, par exemple, inclure des textes de remplacement décrivant clairement toutes les images.

Comme nous l’avons déjà indiqué, chaque critère de succès des WCAG est testable (satisfait ou non).

Penchons-nous à présent sur plusieurs critères de succès et sur les erreurs courantes pouvant provoquer l’échec de votre contenu à différents tests.

Schéma montrant les définitions des critères de succès des WCAG.

Critère de succès 1.1.1 des WCAG 2.1 : Contenu non textuel

« Tout contenu non textuel présenté à l’utilisateur a un équivalent textuel qui remplit une fonction équivalente. »

Le tout premier critère des WCAG implique l’inclusion d’un équivalent textuel pour tout contenu non textuel, sauf dans certains cas.

Cette règle est particulièrement importante pour les images : chaque image doit être accompagnée d’un texte de remplacement (balise « alt »), décrivant son objet et sa fonction.

L’absence d’équivalents textuels est un motif fréquent de poursuites pour non-respect des exigences d’accessibilité des contenus Web. Ainsi, Aux États-Unis, c’est à la suite de l’affaire Robles v. Domino’s Pizza LLC, qui a fait jurisprudence, qu’il a été établi que l’ADA s’appliquait également au contenu en ligne.

Pour respecter ce critère, il vous suffit d’inclure un texte de remplacement pour les images, graphismes, animations et autres types de contenu visuel.

Critère de succès 1.4.3 des WCAG 2.1 : Contraste (minimum)

« La présentation visuelle du texte et du texte sous forme d’image a un rapport de contraste d’au moins 4,5:1 […] Le texte agrandi et le texte agrandi sous forme d’image ont un rapport de contraste d’au moins 3:1 »

Le rapport de contraste est la différence de luminosité entre le texte et l’arrière-plan. Un texte peu contrasté peut être difficile à lire pour certains utilisateurs, notamment ceux atteints de daltonisme ou d’autres déficiences visuelles.

Les problèmes de contraste des couleurs sont très courants, mais simples à prévoir et à éviter. Les concepteurs Web peuvent tester le rapport de contraste de toutes les paires de couleurs à l’aide d’outils en ligne gratuits tels que a11y® Color Contrast Accessibility Validator.

Critère de succès 1.3.1 des WCAG 2.1 : Informations et relations

« L’information, la structure et les relations véhiculées par la présentation peuvent être déterminées par un programme informatique ou sont disponibles sous forme de texte. »

Déterminées par un programme informatique signifie que les informations sont accessibles au logiciel.

Par exemple, si un formulaire Web inclut des champs obligatoires, les utilisateurs doivent le savoir.

S’ils ne peuvent soumettre un formulaire parce qu’un champ obligatoire n’a pas été renseigné, leur logiciel doit pouvoir les en informer.

Vous pouvez communiquer cette information aux personnes privilégiant le contenu visuel en soulignant le champ concerné en rouge.

Les personnes ne pouvant pas percevoir les informations visuelles auront cependant besoin d’un autre type d’assistance.

Il existe un moyen simple de communiquer cette information : accompagnez les champs obligatoires d’un astérisque et incluez la mention « les champs obligatoires sont indiqués par un astérisque » dans les instructions du formulaire.

Critère de succès 2.4.4 des WCAG 2.1 : Fonction du lien (selon le contexte)

« La fonction de chaque lien est déterminée par le texte du lien seul ou par le texte du lien associé à un contexte du lien déterminé par un programme informatique, sauf si la fonction du lien est ambiguë pour tout utilisateur. »

Plus simplement, les utilisateurs doivent pouvoir déterminer la fonction d’un lien hypertexte simplement en le regardant (ou en écoutant la lecture du texte d’ancrage par un lecteur d’écran).

Si votre lien indique simplement « cliquez ici » ou « en savoir plus », vous ne fournissez pas suffisamment d’informations aux utilisateurs.

Le texte du lien doit être descriptif : plutôt que « en savoir plus », préférez « en savoir plus sur X, Y ou Z ».

Par exemple, si nous fournissons un lien vers un article sur l’intelligence artificielle pour l’enseignement, le lien indiquera simplement « l’intelligence artificielle pour l’enseignement ».

Ceci fournit aux utilisateurs suffisamment d’informations pour décider de consulter le lien ou non.

Critère de succès 1.2.2 des WCAG 2.1 : Sous-titres (pré-enregistrés)

« Fournir des sous-titres pour tout contenu audio pré-enregistré dans un média synchronisé, excepté lorsque le média est un média de remplacement pour un texte et qu’il est clairement identifié comme tel. »

Cette exigence fait généralement référence aux contenus multimédias combinant audio et vidéo tels que des présentations.

Les sous-titres permettent aux utilisateurs de comprendre votre média, même s’ils ne peuvent pas (ou ne souhaitent pas) écouter l’audio.

Vous atteindrez un public bien plus vaste si vous fournissez des sous-titres : une étude de Facebook révèle que les publicités vidéo accompagnées de sous-titres augmentent le temps de visionnage de vidéo de 12 % en moyenne.

Nous n’avons présenté ici que quelques exemples des nombreux critères de succès (près de 80) de la version 2.1 des WCAG.

Nous expliquerons en quoi consistent les différentes versions des WCAG dans la section suivante.

Quels que soient les critères auxquels vous vous intéressez, le meilleur moyen d’évaluer votre succès est toujours le même : vous devez tester l’accessibilité de votre contenu.

Test de conformité du contenu aux WCAG

Si un site Web est conçu pour satisfaire à l’ensemble des critères de succès des niveaux A et AA des WCAG, il est généralement considéré comme accessible à la majorité de la population.

Pour déterminer si votre contenu est conforme aux WCAG, vous devez le tester fréquemment et vérifier qu’il respecte les règles correspondantes.

Pour déterminer si votre contenu est conforme aux WCAG, vous devez le tester fréquemment et vérifier qu’il respecte les règles correspondantes.

Chaque version des WCAG ajoute de nouveaux critères de succès, et le W3C recommande de tester le contenu par rapport aux recommandations officielles les plus récentes relatives à une accessibilité optimale.

Alors quelle est la version la plus récente des WCAG ? Cela dépend naturellement du moment auquel vous lirez cet article. Au moment de sa publication (juillet 2023), la version actuelle des WCAG est la version 2.1. WCAG 2.2 devrait être achevé et publié au troisième trimestre 2023 (juillet, août, septembre). Chaque version des WCAG 2 est rétrocompatible. Les WCAG 2.2 contiennent donc tous les critères de succès des WCAG 2.1.

Au moment où nous publions cet article, les WCAG 3.0 sont en phase d’ébauche.

La date de publication n’est pas encore clairement définie. Elle est annoncée pour les « années » à venir.

Selon leurs auteurs, les WCAG 3 introduiront de nouveaux mécanismes de notation. Elles ne seront donc pas rétrocompatibles avec les WCAG 2.

Deux moyens de tester la conformité du contenu aux WCAG

Les WCAG 2.1 incluent au total 78 critères de succès et les WCAG 2.2 devraient introduire 9 nouveaux critères de succès. Alors, comment tester la conformité de votre contenu à des dizaines de règles ?

La plupart des experts en accessibilité numérique recommandent d’utiliser une combinaison de deux techniques :

  • Les audits automatiques utilisent l’IA (intelligence artificielle) pour identifier certains échecs vis-à-vis des WCAG. Les tests par IA sont rapides et peu coûteux, mais ne sont pas aussi complets que les tests manuels.
  • Les tests manuels sont effectués par des experts en accessibilité formés. Dans l’idéal, les tests manuels doivent être menés par des personnes qui sont elles-mêmes en situation de handicap ou qui ont une solide expérience des logiciels de lecture d’écran ou d’autres technologies d’assistance.

Si les tests automatiques sont peu coûteux, ils ne sont hélas pas parfaits : certains critères de succès requièrent une évaluation humaine.

Par exemple, un outil basé sur l’IA peut indiquer si vos images sont accompagnées d’un texte de remplacement, mais pas si le texte décrit l’image de manière exacte.

Si les tests automatiques sont peu coûteux, ils ne sont hélas pas parfaits : certains critères de succès requièrent une évaluation humaine.

En utilisant les deux techniques, vous pouvez tester votre contenu de manière exhaustive sans grever votre budget. Voici quelques conseils supplémentaires pour tester votre contenu.

  • N’affectez pas la réalisation des tests WCAG à une seule personne ou une seule équipe. Il ne s’agit pas d’une approche durable. Si la personne en charge des tests quitte votre organisation, vous devrez tout reprendre.
  • Veillez à ce que chacun comprenne les objectifs de l’accessibilité. Chaque membre de votre équipe a un rôle à jouer : les concepteurs doivent choisir des combinaisons de couleurs appropriées ; les développeurs doivent écrire un code propre, adapté aux technologies d’assistance ; et les rédacteurs doivent utiliser des structures de titres et des listes (comme celle-ci) pour assurer la lisibilité du contenu.
  • Testez vos produits fréquemment. Commencez vos tests dès les premières phases du développement.
  • Publiez une politique d’accessibilité détaillant les étapes que vous avez entreprises et vos objectifs à long terme. Incluez des informations de contact et tenez compte de tous les retours de vos utilisateurs.

Il est toujours judicieux de faire preuve de transparence à l’égard de vos initiatives d’accessibilité.

Si vous faites appel à un service de test de l’accessibilité externe pour un audit, communiquez librement les résultats.

Par exemple, le dernier audit d’accessibilité de ReadSpeaker, mené par le cabinet de conseil ILUNION Accesibilidad S.A, peut être consulté librement.

Toujours à titre d’exemple, vous pouvez consulter la dernière attestation de conformité aux exigences d’accessibilité de la solution de synthèse vocale webReader de ReadSpeaker.

Si vous envisagez d’offrir des produits ou services à des agences fédérales des États-Unis, vous devrez également présenter un modèle VPAT® (Voluntary Product Accessibility Template).

Ce document atteste de la conformité de votre contenu aux normes d’accessibilité fédérales (Section 508).

Si vous souhaitez savoir comment il se présente, consultez le modèle VPAT pour webReader.

Première étape pour résoudre un problème d’accessibilité : comprendre l’intention

À mesure que vous parcourez les WCAG et testez votre contenu, vous identifierez peut-être des dizaines des problèmes, que vous devrez résoudre avant de publier votre site Web ou un autre produit numérique.

Dans certains cas, cependant, la résolution d’un problème d’accessibilité peut en entraîner un nouveau. Par exemple, il se peut que vous ajoutiez du texte de remplacement pour vos images, mais que vos descriptions ne soient pas exactes (ou beaucoup trop longues).

Dans ce cas, vous n’améliorez pas vraiment l’accessibilité de votre contenu.

Les WCAG sont accompagnées d’une aide pour respecter chaque critère de succès. Vous la trouverez dans le document sur la compréhension des WCAG 2.1.

Si vous abordez consciencieusement chaque problème, vous pouvez comprendre l’objectif de chaque règle.

Avant d’éliminer un obstacle à l’accessibilité, posez-vous quelques questions simples :

  • Pourquoi est-ce un problème ?
  • En quoi affecte-t-il les utilisateurs ?
  • Quel est le meilleur moyen de résoudre le problème ?
  • Dans quelle mesure la résolution du problème affectera-t-elle le reste de mon contenu ?

Les WCAG seront plus efficaces si vous considérez l’accessibilité numérique comme une priorité. En vous posant ces questions, vous comprendrez mieux l’intention sous-jacente à chaque règle (et vous éviterez d’avoir à corriger maintes fois les mêmes problèmes).

Pourquoi les WCAG ne sont pas qu’une simple check-list ?

Le respect de tous les critères de succès des niveaux A et AA des WCAG peut réellement améliorer la conformité numérique.

Cependant, l’accessibilité numérique ne consiste pas simplement à « cocher des cases ».

Elle vise à offrir à chaque utilisateur la meilleure expérience possible. Pour créer du contenu numérique véritablement accessible, vous devez considérer l’accessibilité comme principe directeur dans chacune de vos décisions de conception. Et il s’agit là d’un engagement fort.

Pourquoi aller au-delà ?

Sachez tout d’abord que l’accessibilité profite à tous, y compris aux individus qui ne sont pas personnellement touchés par un handicap ou un trouble impactant leurs habitudes de navigation.

Comme nous l’avons déjà dit, les technologies axées sur l’accessibilité se sont manifestement imposées comme fonctionnalités standards pour tous les types d’utilisateurs.

L’accessibilité profite à tous, y compris aux individus qui ne sont pas personnellement touchés par un handicap ou un trouble impactant leurs habitudes de navigation.

Par exemple, les modes à contraste élevé (« modes sombres ») ont été initialement conçus afin d’améliorer la lisibilité du texte pour les personnes daltoniennes, mais ils ont été rapidement adoptés par des millions d’utilisateurs, qui préfèrent simplement un design plus sombre.

De même, si les sous-titres ont été initialement développés pour les personnes malentendantes, de nombreux utilisateurs (y compris 70 % des consommateurs de vidéo de la génération Z) préfèrent simplement regarder le contenu vidéo avec des sous-titres.

D’une manière plus générale, une enquête révèle que seuls 5 % des étudiants utilisent une technologie d’assistance en raison d’un handicap, alors que 18 % des étudiants considèrent ces outils comme essentiels.

La synthèse vocale offre peut-être le meilleur exemple de technologie permettant d’améliorer l’accessibilité numérique d’une manière ayant de profondes implications pour chacun.

Les premiers systèmes de synthèse vocale ont été développés pour rendre le contenu textuel accessible aux personnes souffrant de déficiences visuelles. Or, par la suite, la synthèse vocale s’est imposée comme composante essentielle du paysage technologique : si vous avez déjà parlé à Alexa, Siri ou un autre assistant vocal, alors vous avez utilisé la synthèse vocale.

Les logiciels de lecture d’écran utilisent également la synthèse vocale. Et les retours des personnes en situation de handicap ont aidé les éditeurs à créer des voix de synthèse claires et réalistes.

La synthèse vocale conforme WCAG à l’action : ReadSpeaker et Service-Publique.fr

Le site Web public service-publique.fr a intégré le synthèse vocale ReadSpeaker pour vocaliser le texte à la demande de l’utilisateur. L’outil lui-même, ReadSpeaker webReader, est conforme aux règles AA des WCAG 2.1 et naturellement, la synthèse vocale contribue à assurer la conformité de l’ensemble du site aux WCAG.

Cet outil de synthèse vocale n’interfère aucunement avec les lecteurs d’écran. Pour l’utiliser, il suffit au visiteur de cliquer sur un bouton facilement repérable ou sur un menu offrant des options supplémentaires (agrandissement du texte, masques de page, téléchargements au format mp3, etc.) Il s’agit là d’un exemple d’outil de synthèse vocale offrant aux lecteurs qui le souhaitent des fonctionnalités supplémentaires, sans que cela ne perturbe les utilisateurs de dispositifs d’assistance classiques.

Ce partenariat entre Service-Publique.fr et ReadSpeaker illustre la valeur des outils de synthèse vocale, leur flexibilité et la manière dont ils peuvent contribuer à la conformité aux WCAG. Ils montrent le rôle moteur de cette conformité quant à l’amélioration de l’accessibilité.

Chez ReadSpeaker, nous nous engageons à mettre la technologie de synthèse vocale au service de chacun. Pour cela, nous identifions de nouvelles opportunités de créer des expériences en ligne engageantes.

Nous savons naturellement que l’accessibilité numérique ne se limite pas aux WCAG. Lorsque des organisations placent l’accessibilité au cœur de leurs valeurs et recherchent des moyens d’optimiser leur contenu, elles ne font pas qu’offrir de précieux avantages à leurs utilisateurs.

Elles en tirent parti elles aussi. Les consommateurs sont plus enclins à soutenir les marques affichant des valeurs fortes.

De plus, l’accessibilité offre, au fil du temps, un retour sur investissement important.

Si l’accessibilité s’inscrit dans vos engagements, la synthèse vocale ReadSpeaker peut aider votre organisation à avancer.

Vous êtes prêt à commencer ? Prenez contact avec ReadSpeaker. Nous déterminerons ensemble la solution de synthèse vocale idéale pour améliorer l’accessibilité du texte de votre site Web, de votre application ou de tout autre produit numérique.

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